ESPACE, LUXE ET ART
2 décembre 2015
LA SÉRIE SHADOWS par Andy WARHOL, Musée d’Art Moderne de Paris.
Acheté par la Dia Foundation, partenaire de l’exposition, ce cycle rare et peu connu de 102 peintures réalisées en 1979, est conçu à partir de deux photos abstraites d’ombres, sérigraphies en 17 couleurs.
Présentées dans la vaste pièce du MAM, les 102 pièces sont accrochées les unes aux autres dans une sorte de rythme effréné et pourtant statique. On ne peut les appréhender d’un seul regard.
Ces œuvres, cette œuvre unique en un sens, est un exercice de style. Elle illustre le concept de la répétition poussée à son paroxysme à travers l’unicité de chaque pièce.
Comme à la promenade, l’œil prend le temps, s’accoutume et décrypte l’ensemble qui lui est proposé, identique à chaque fois et modulé inévitablement : variation de couleur, de matière, de technique, sans logique esthétique ni sens.
Le temps, c’est sans doute la clé, enfin une des clés ; prendre le temps de regarder de s’interroger de ressentir. Et si dans son travail Andy Warhol ne nous avait pas donné un autre regard simple sur son luxe absolu : le temps ?