Du plagiat dans la déco ?
20 novembre 2015
Le loft de Zoé de Las Cases (à gauche), et la version Airbnb (à droite) – Montage Zoé de Las Cases
Airbnb, qu’il est inutile de présenter, se retrouve cette semaine au cœur de l’actualité, accusé d’avoir plagié l’intérieur de la décoratrice Zoé de Las Cases.
Simple collaboration au début entre le géant de la location courte durée et la designer, Airbnb a tant aimé ce qu’elle faisait que le groupe a décidé de s’en inspirer pour leurs bureaux de San Fransico. Et visiblement l’ambiance est réussie puisque les locaux du groupe se font appeler « les bureaux les plus cool de la Sillicon Valley ». Au point même que la presse américaine s’est déchainée pour en relayer les photos, du Guardian en passant par le Huffington Post. Et lorsque l’on regarde bien, il ne s’agit pas vraiment d’inspiration dans ce qu’a fait Airbnb, mais bel et bien de copie pure et simple, dans les moindres détails.
Pour riposter Zoé de Las Cases a donc assigné la société américaine pour plagiat. Ce qui nous amène à nous demander comment peut être protégée une décoration d’intérieur. En effet, le fait de positionner tel ou tel objet d’une certaine façon, ou de choisir tel ou tel meuble, peut-il se voir protéger juridiquement ? Une décoration d’intérieur peut-elle se voir protéger au même titre qu’une œuvre ? La question a le mérite d’être aujourd’hui posée.
La designer parisienne ajoute qu’il s’agit en plus d’une violation de sa vie privée… Mais pas sûr que cet argument tienne bien longtemps lorsque l’on sait que son loft, objet du litige, est régulièrement utilisé pour y tourner des publicités ou des films.
Cette affaire risque de connaître des rebondissements intéressants dans les semaines à venir. Allons-nous voir une nouvelle jurisprudence naître ou « l’affaire du plagiat Airbnb » ne sera qu’un fait divers ?
A suivre…